Hour Of Witches
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Cahir Ó'Ceallacháin
Celtys
Dim 5 Fév - 20:47
Cahir Ó'Ceallacháin
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31/01/2023
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été.
1755.


Prince Noir
Cahir avait toujours apprécié tout particulièrement les chevaux, les ânes, et autres hybrides équins. Il devait d’ailleurs sa survie au lait d’une ânesse maigrichonne qui avait elle-même perdu son petit ânon quelques semaines auparavant. Les mamelles encore gonflées de lait qui n’attendait qu’à être goûté, on avait alors laissé le nourrisson avec la mère endeuillée en haussant les épaules, puisque sa véritable mère refusait catégoriquement d’en voir la couleur. Par miracle, ça avait suffi, l’âne avait recueilli l’enfant, et celui-ci avait prit très vite le coup de main pour se nourrir avec ce qu’il trouvait… Ils auraient fait une drôle de fable, mais Cahir n’était pas sûr que les enfants apprécient la fin de celle-ci ; un jour, la nourriture avait fini par manquer, et l’ânesse était passée sous la coupe précise d’un des hommes de leur petite bande.
Quand les Pestes et les soldats anglais s’étaient déchaînés sur eux en ne laissant rien que des cadavres encore chauds sur leur passage, c’étaient alors trois chevaux qui avaient sauvé Cahir. Il en avait monté un pendant des jours et des jours le temps de savoir où il allait. Puis il suivait parfois leur instinct d’animaux pour trouver ici et là des racines, des baies, de la végétation qu’il pouvait engloutir juste pour calmer les rugissements de son estomac. A nouveau, c’étaient les équidés qui lui avaient sauvé la vie, et il les avait revendus à bon prix avant d’entendre parler de Salem dans sa course. Qu’est-ce que cette toute petite ville avait bien à lui offrir, à cette époque ? il n’en était trop sûr, mais il semblait que leurs malheurs venaient de là-bas, et un instinct étrange lui sifflait de s’y rendre, que c’était là-bas que se trouvait sa destinée. Cahir l’avait senti comme le signe d’un de ses dieux, sûrement étaient-ce leurs mains qui le guidait vers cet endroit inconnu.

Mais, en ville, il était difficile de croiser le moindre cheval. S’ils étaient autrefois des montures appréciées et aussi courantes que de croiser quelqu’un habillé, les récents évènements les avaient rarifié au même titre que la nourriture, les médicaments, ce genre de choses utiles dont on se prive mal. Oh, bien-sûr, ces bestioles n’avaient pas été sa priorité avant un bon moment ; d’abord, il fallait survivre. Et c’était un jeu auquel le farfadet se plaisait bien ; il en était rapidement devenu le maître. Il s’était offert un toit, une assiette remplie, et quelques têtes sur lesquelles compter au fil des années. Que réclamer de plus ?
Eh bien, lui, il réclamait des chevaux, des ânes, une mule, peu importe, une âme errante qui lui rappellerait son foyer. Pendant longtemps il avait aimé s’aventurer en dehors de la ville, invisible aux yeux des moins futés. Un sac de provisions sur le dos, il courait des heures durant, explorant le moindre carré d’herbe à la recherche de ce qu’il cherchait… Pendant un moment, à force de rentrer bredouille, Cahir avait finir par croire que les animaux étaient aussi victimes qu’eux, que jamais il ne trouverait le moindre cheval arpentant ces terres ravagées. Et puisqu’eux n’avaient pas de dieux, ils n’auraient eu aucun salut.
Malgré tout, il avait continué ; de toute façon, ça lui donnait une bonne occasion de sortir la tête de Salem, de respirer le grand air et de se retrouver libre de ses mouvements pendant de bonnes heures. Il avait continué pendant des jours, des semaines, des mois, des années. Des décennies. Et, un jour, il les avait trouvés.

Aujourd’hui encore, il s’y rendait habilement, passant sous les yeux de tout le monde aussi discrètement que s’il n’était qu’un courant d’air. Ils étaient en plein été de 1755, Salem se reconstruisait pour accueillir de nouvelles bêtes qui n’arrêtaient plus d’affluer. Un jour, ils finiraient véritablement par étouffer.
C’était une fin de journée paisible, avec un soleil chaud qui colorait les plaines d’une lumière dorée. Il terminait sa course, finirait par se coucher, mais le Celtys avait encore de bonnes heures devant lui avant de se retrouver plongé dans le noir.
Il arriva rapidement sur leur lieu de rendez-vous — car, oui, les années passant, c’était devenu une habitude autant pour les bêtes que l’homme de se retrouver ici —, calmant sa course pour redevenir visible aux yeux de tous. Ses boucles blondes s’illuminaient d’autant plus sous la lumière diurne, et le farfadet s’approcha lentement de la poignée de chevaux en train de brouter paisiblement ce qu’ils trouvaient d’herbe. Tous levèrent leurs immenses têtes en entendant le garçon s’approcher, des oreilles dressées de curiosité. Mais il était un habitué dorénavant, et non pas un étranger. Le plus grand des étalons, un beau noiraud, s’approcha en soufflant, baissant la tête pour venir renifler le nouvel arrivant. Celui-ci posa une main légère contre sa joue avec un rire, fouillant déjà de sa dextre dans sa sacoche pour sortir quelques friandises que l’équidé croqua bruyamment avant de faire demi-tour, retournant parmi les siens. Le farfadet se mêla à eux, ses mains caressant la robe de l’un puis l’encolure de l’autre, des étoiles dans les yeux. Chacun eu le droit à une carotte, et le farfadet fini par se percher sur un rocher assez haut pour être à la hauteur de tous ces animaux.

« Hé, j’ai volé ces carottes ce matin pour vous, mais c’est pas grave ; de toute façon, ce n’est pas comme si vous pouviez me dénoncer, hein… ? »

Les genoux ramenés contre sa poitrine, il y avait enfoncé la moitié basse de son visage, les bras enroulés autour de lui-même comme s’il n’aspirait plus qu’à être un cocon. C’étaient les premiers mots qu’il échangeait dans la semaine avec autre chose que des clients, ou des gens forcés de le côtoyer pour une raison ou une autre.
Cahir refusait, quelque part, d’admettre qu’il était parfaitement et complètement seul.
ft. Séraphina — Flashback 1755 ∙ code par alcara
Séraphina Damodred
Grécien
Mer 8 Fév - 17:08
Séraphina Damodred
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• Cahir & Séraphina •
L'été, Séraphina adorait cette saison plus que toute autre. Elle aimait la chaleur des journées, la luminosité des jours, la clarté des nuits avec leur ciel étoilé. Elle aimait voir les oiseaux chanter et mener diverses danses, elle se prélassait dans les champs de fleurs et se baladait sur la plage. Elle allait même jusqu'à se baigner dans le lac situé au milieu de la forêt sombre. Elle n'était pas arrivée depuis longtemps à Salem, mais c'était une véritable bouffée d'air frais face à tout ce qu'il se passait à l'extérieur. Toute cette misère, cette obscurité perpétuelle, les pestes avaient été le fléau du monde et la gorgone songeait qu'il se serait pendant longtemps encore. Elle s'était longtemps demandé si les pestes n'allaient pas évoluer, les contaminant à leur tour. Que feraient-ils à ce moment-là ? S'ils en venaient à disparaître à leur tour, qu'adviendrait-il du monde ?

Depuis son arrivée à Salem, elle ne parvenait pas à calmer son esprit, à apaiser ses peurs et ses angoisses. Comme si elle s'attendait à devoir fuir une nouvelle fois. Tout cela semblait trop beau pour être vrai. Une opportunité de débuter une nouvelle vie ? Comme avant la guerre ? Était-ce seulement possible ? Secrètement, elle rêvait d'y croire, elle rêvait de pouvoir enfin laisser les armes de côtés et souffler après ces années de bataille acharnée. La vie n'avait pas été tendre avec elle et le meurtre de ses parents lui semblait encore bien trop frais.

Offrant son visage aux rayons du soleil, elle se laissait porter par les courants d'air chaud dans le ciel, volant en compagnie des rapaces et autres oiseaux. La rousse adorait voler et se laisser planer, observant le monde en contre-bas. Il s'agissait d'une journée de pause pour elle, car depuis son arrivée, elle n'avait cessé de mettre la main à la pâte. Aidant à la reconstruction des bâtiments, à l'approvisionnement des diverses boutiques. Elle-même s'était décidée à mettre ses talents au service des habitants, transmettre le savoir que sa propre mère lui avait transmis et aider les malheureux qui souffraient. C'était la voie qu'elle avait choisie.

Certains habitants, constatant son dévouement, lui avait suggéré de représenter le Panthéon grec. Elle avait promis d'y réfléchir, mais Séraphina aspirait à la liberté, elle désirait ardemment se poser quelque part et jouir d'une tranquillité bien méritée. D'un battement d'aille, elle piqua vers le sol avant de remonter grâce au vent du sud. Un sourire étira ses lèvres et elle fini par aller se percher dans un arbre, s'installant confortablement sur une branche. Malgré les serpents autour de sa tête, Séraphina n'avait rien d'un reptile, elle n'aimait pas particulièrement ramper sur le sol et se faufiler dans les trous frais. Peut-être avait-elle bien plus de gênes humains que de gênes de gorgones après tout.

Alors qu'elle était occupée à admirer ses mains recouvertes de bronze, au soleil, elle vit une silhouette s'approcher. Un groupe de chevaux sauvages se trouvaient également en contre-bas, profitant de la prairie afin de brouter tout leur soûl. À chaque fois qu'elle avait tenté de les approcher, ils s'étaient enfuis ou s'étaient éloignés plus loin, alors elle n'avait plus essayé. Voir cette silhouette s'approcher sans crainte et les chevaux demeurer en place, c'était plutôt impressionnant, il fallait l'admettre. La silhouette leur donna à manger, des carottes semblait-il, avant de venir s'asseoir sur un rocher non loin d'elle. L'avait-il remarquée ? Elle l'ignorait, mais la phrase qu'il prononça suffit à lui faire éclater de rire.

— Peut-être devrais-tu lever la tête avant de prononcer de telles paroles...

Une lueur amusée dans les yeux, Séraphina quitta son perchoir pour atterrir doucement à ses côtés. Elle savait que voler était interdit à Salem et si cela se savait, il pourrait en subir durement les conséquences. Avait-elle envie de le dénoncer ? Elle l'ignorait encore, tout dépendrait certainement de son comportement. Mais après tout, il s'agissait seulement de carottes.
Faniahh/Lala/Cyalana


Cahir Ó'Ceallacháin
Celtys
Sam 11 Fév - 16:07
Cahir Ó'Ceallacháin
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Prince Noir
L’air était chaud, le soleil revigorant, l’endroit paisible. Cahir n’aurait pas suspecté une présence étrangère en train de l’épier, encore moins lorsque ses camarades restaient aussi sages. S’il appréciait ces moments en particulier, lorsqu’il se retrouvait avec eux, c’était aussi pour le plaisir de toucher à une solitude qui n’en était pas tellement une. Être avec les chevaux, c’était comme pouvoir être complètement soi-même, se confier sur n’importe quoi sans avoir la crainte d’être percé à jour ou rejeté ; il pouvait mettre de côté les horreurs, les doutes, tout ce qui vivait secrètement terré en lui. Il préférait ne pas penser qu’on puisse le surprendre ainsi vautré dans ses élans de faiblesse. Une jument baie s’était approchée de lui, pressant le bout de son nez contre son front, ses lèvres ébouriffant ses boucles blondes, lui arrachant un éclat de rire.
Et le farfadet déchanta presqu’aussitôt, lorsqu’une voix résonna au-dessus de lui. Par réflexe, Cahir bondit sur ses pieds, tirant un couteau de sa ceinture qu’il arma sans grande conviction devant lui. Dans son dos, la troupe de chevaux s’éloigna au petit trot, hennissant avec agacement.

« T’es qui ? » siffla-t-il. « Tu me suis depuis longtemps ? Tu veux quoi ? »

Peut-être aurait-il dû être plus prévoyant, ou inspecter mieux les environs… il fallait dire que, une fois invisible, le farfadet n’aurait pas crû qu’on puisse le suivre. D’ailleurs, c’était même impossible, ce qui ne voulait dire qu’une chose ; il s’était installé, et elle était déjà là. Quel idiot.
La gorgone se posa tout près, forçant la créature celtique à reculer, manquant de louper le bord du rocher et de s’étaler par terre.
La prise sur son arme était hésitante, tremblante, c’était la pression d’un amateur qui n’avait pas touché d’arme depuis longtemps, qui répugnait même à tuer — et c’était chose vraie, étant donné que l’irlandais n’avait tué qu’une seule fois, hors de lui ; enfin ça, c’était une autre histoire.
Mais l’autre créature n’était pas très virulente non plus, attirant le doute chez la première. Il l’observait d’un drôle d’air, comme on observait un chien blessé dont on n’était pas sûr des gestes si on se décidait à le caresser. Son attitude pouvait aussi bien être une façade, il l’avait déjà vu à l’œuvre, s’y était lui-même prêté à quelques occasions, on ne pouvait pas le berner si aisément.

« T’auras aucune preuve, si tu veux me dénoncer, de toute façon ! » scanda-t-il en haussant les épaules, comme pour l’en dissuader. Puis, une étincelle de défi brilla dans ses yeux bleus, tandis qu’il se redressait légèrement, un sourire au coin des lèvres. « Puis, pour ça, il faudrait d’abord que tu arrives à m’attraper. »

Les farfadets étaient doués de quelques dons et parmi eux ; la télékinésie, le vol, et l’invisibilité. Cahir avait appris le dernier très vite, sans même le contrôler d’abord, un peu sur le coup du hasard qui lui avait révélé sa nouvelle identité. Le second vivait dans ses veines depuis toujours, il s’agissait d’une seconde peau à laquelle il était accoutumé depuis sa tendre enfance. Il n’y avait que la télékinésie qui lui faisait défaut, talent qu’il n’avait pas encore réussi tout à fait à dompter selon les situations.
Mais, de toute façon, s’il devait simplement fuir cette grosse bête mi-oiseau mi-serpent, ce n’était pas cette chose-là qui le sauverait — heureusement.
ft. Séraphina — Flashback 1755 ∙ code par alcara
Séraphina Damodred
Grécien
Ven 17 Fév - 1:51
Séraphina Damodred
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• Cahir & Séraphina •
Plusieurs questions fusèrent lorsqu'elle annonça sa présence. Le comportement du jeune homme ne semblait d'ailleurs pas très aimable, ce qui était compréhensible cela dit. Jamais personne ne serait heureux d'avoir été pris la main dans le sac. Elle observa le couteau qu'il avait sorti de son fourreau et soupira d'agacement. S'il devenait violent, elle n'aurait pas d'autres choix que de le transformer en pierre. Si ses pouvoirs voulaient bien se montrer coopérants pour une fois. Les chevaux s'éloignèrent, dérangés dans leur occupation. Elle observa l'homme reculer et ne manqua pas de voir les tremblements qui agitaient sa main. Était-ce la première fois qu'il tenait une arme ? Si tel était le cas, il était plus idiot qu'elle ne se l'était imaginé. Posséder une arme qu'on ne pouvait maîtriser était dangereux, car elle pouvait être retournée contre vous en un seul instant.

Séraphina secoua la tête et poussa un long soupir. Et avant même qu'elle puisse dire deux mots, il se vanta qu'elle ne pourrait rien prouver de toute manière. La grécienne se retint de lui signaler que sa voix était bien plus importante qu'il ne semblait le croire, après tout, on ne proposait pas une place au Conseil à n'importe qui. La lueur dans ses yeux l'intrigua et elle demeura littéralement bouche bée face au comportement du blond. L'attraper ? Était-il tombé sur la tête ? Par les enfers, pourquoi diable voudrait-elle l'attraper ?

Claquant la langue sur son palais elle secoua la tête et lui jeta un regard critique.

— Tu ferais mieux de travailler sur ton comportement si tu désires voler pour ces chevaux. Par tous les dieux, tu transpires la culpabilité d'un méfait accompli.

Elle s'éloigna de quelques pas, allant se percher au bord du rocher.

— Et puis cesse d'agiter ce couteau vers moi, je ne compte ni te dénoncer, ni te courir après.

La rousse ignorait encore de quelle race de créature, il faisait partie, mais il avait semblé très sûr de lui lorsqu'il avait mentionné le fait de le rattraper. Peut-être possédait-il une grande vitesse, ou un pouvoir lui permettant de se téléporter. Peut-être était-ce également l'invisibilité. Elle avait entendu tant de choses sur les créatures, qu'elle ne parvenait pas encore à associer chaque pouvoir à chaque race. C'était un tel méli-mélo qu'elle doutait de parfaitement y parvenir un jour.

— Mentir n'est vraiment pas ton fort, n'est-ce pas ?

Faniahh/Lala/Cyalana


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