Hour Of Witches
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Séraphina Damodred
Grécien
Ven 3 Fév - 22:44
Séraphina Damodred
Messages :
59
Date d'inscription :
29/11/2022
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La gorgone solitaire...

• Séraphina & ? •
Il faisait beau ce matin-là, les oiseaux chantaient et la neige recouvrait la ville d'un manteau blanc. Séraphina s'était réveillée aux aurores, observant le soleil se lever doucement derrière le toit des maisons. Elle était perchée à sa fenêtre, une chemise de nuit recouvrant son corps, le regard perdu dans l'horizon. Aujourd'hui était un jour particulier, un jour où la pluie aurait dû tomber dru et le ciel se couvrir de nuages aussi noirs que l'humeur de la rousse. Mélancolique, voilà ce qui définissait la matinée de la grécienne. Son humeur ? Morose, triste, déprimée. Elle était restée plusieurs heures-là, à observer le ciel afficher les couleurs matinales, rose, orange, bleu. Comme si les dieux se fichaient bien de sa tristesse, comme s, ils désiraient lui prouver que le monde demeurait toujours empli de couleur malgré tout. Et Séraphina était parfaitement consciente que le monde continuait d'avancer, d'évoluer. Seulement, en ce jour particulier, elle n'avait qu'une envie, c'était de s'évader, d'être autre part, à une autre époque.

Ce jour si spécial, était l'anniversaire de la mort de ses parents, si tant est que l'on pouvait nommer cela un anniversaire. Date fatidique qui plongeait la rousse dans un état de déprime absolue. Son regard vide suivait nonchalamment le vol des oiseaux, se demandant ce qu'elle ferait. Allait-elle retourner dans son lit et y passer sa journée ? Aurait-elle le courage de prétendre que tout allait bien, de s'habiller d'une jolie robe, d'afficher un charmant sourire sur son visage et dire de gentilles paroles aux gens qu'elle croiserait ? Non, elle n'avait jamais été douée pour prétendre quoi que ce soit. Un soupir déchirant lui échappa, tandis qu'elle se redressait, son dos commençant sérieusement à lui faire mal à force de rester prostrée.

Allait-elle profiter de l'heure matinale pour se faufiler quelque part ? Oui, cela semblait être la meilleure idée. Car elle savait que si elle restait chez elle, quelqu'un viendrait demander si tout allait bien. Elle savait que l'intention n'était pas mauvaise, c'était même plutôt adorable, mais Séraphina n'avait pas le courage de se dévoiler ainsi à quelqu'un. L'avait-elle jamais fait ? Elle ne se souvenait plus. Peut-être Ada l'avait-elle vue une fois ainsi, telle une âme égarée qui ne saurait vers où se diriger pour retrouver son chemin. Elle se sentait vide, horriblement dénuée d'un quelconque sentiment réchauffant son cœur. Un organe froid qui ne servait qu'à la maintenir en vie. La gorgone se redressa, enfila une robe longue en laine de couleur orange, des mitaines, un châle épais et enfila ses bottines de cuir. Elle saisit son arc et ses flèches avant de reprendre sa forme naturelle. Ses ailes se déplièrent et les serpents autour de sa tête demeurèrent silencieux, en accord avec ses émotions.

Elle ouvrit sa fenêtre et prit son envol, silencieuse, dans le ciel de cette nouvelle journée. Elle monta assez haut dans le ciel pour ne plus être qu'un point, facilement assimilé un oiseau, évitant ainsi les protecteurs et leurs yeux perçants. Les plaines nébuleuses lui semblèrent être le meilleur endroit où trouver une échappatoire à toute cette descente aux enfers. Devait-elle prier Hadès et Perséphone afin qu'ils lui réservent une place au pré d'Asphodèle. Ou bien aurait-elle droit au Tartare, comme toutes les âmes damnées. Oui, cela lui ressemblerait certainement bien plus le Tartare, tout comme son ancêtre Méduse. La grécienne se déposa en douceur au milieu d'un champ de fleurs et d'herbes sauvages. Elle se laissa tomber sur le dos, laissant son regard se perdre dans l'immensité bleue. Une larme solitaire glissa le long de sa joue et c'est une voix rauque, brisée qui retentit dans le silence des plaines.

— Vous me manquez tellement...

Faniahh/Lala/Cyalana


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